Rougequeue noir

Il vole de cheminée en cheminée à la recherche d'insectes, sur un poste d'observation il aperçoit sa proie, tremblant et faisant des révérences avec sa queue d'un roux ardent.....le rougequeue noir ! Cet oiseau, qui appartient à la famille des grives, est un citadin que l'on voit souvent chez nous. Tôt le matin, bien avant le lever du soleil, le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) nous tire de nos plumes avec son chant grinçant.

En dehors de son croupion et de sa queue éclatants, le rouge-queue noir est pourtant un oiseau plutôt discret : de la taille d'un moineau, il est gris fumé, elle est brun souris et son chant n'est pas mélodieux.

A l'origine, le rouge-queue noir vivait uniquement dans les rochers, mais il a profité de l'urbanisation croissante en tant que suiveur de culture. On continue à le trouver dans les montagnes, et dans les villes, les bâtiments et autres constructions remplacent pour lui l'environnement rocheux des montagnes.

Appelé aussi Huusröteli chez nous, il est un nicheur et un migrateur fréquent en Suisse, ainsi qu'un hôte hivernal peu nombreux. Il n'est donc pas considéré comme menacé. Il est l'un des premiers oiseaux migrateurs à revenir tôt dans l'année de ses quartiers d'hiver dans le bassin méditerranéen.

En tant que nicheur cavernicole, le rougequeue à front blanc élève ses petits dans des bâtiments et des niches rocheuses, mais il accepte aussi volontiers les semi-cavités que nous installons. Nous pouvons ainsi le soutenir efficacement, lui et sa progéniture, en cas de pénurie de logements.